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Les soins palliatifs

31/12/2024 Conseils du vétérinaire
Les soins palliatifs

Les soins palliatifs pour soulager votre animal

Lorsque votre animal atteint un âge avancé ou souffre d’une maladie incurable, les soins palliatifs sont une option pour lui offrir une fin de vie confortable et digne. Ces soins ont pour but de soulager la douleur, de maintenir une bonne qualité de vie, et d'apaiser les souffrances physiques et émotionnelles.



❖ Qu'est-ce que les soins palliatifs ?

Les soins palliatifs ne sont pas destinés à guérir, mais à gérer les symptômes et à rendre les derniers moments de votre animal les plus agréables possible. Cela inclut la gestion de la douleur, un soutien nutritionnel, des soins d’hygiène et un environnement rassurant. Le but est d’assurer que votre compagnon puisse vivre sans douleur inutile, tout en vous aidant à traverser cette période difficile en tant que propriétaire.

❖ Signes qui indiquent que des soins palliatifs sont nécessaires

Votre animal peut avoir besoin de soins palliatifs s'il montre des signes de douleur chronique, une perte d’appétit, des difficultés à respirer ou des changements dans son comportement, comme de l’agitation ou une tendance à se cacher. Les maladies chroniques telles que le cancer, l’insuffisance rénale ou les troubles neurologiques sont souvent les raisons principales d'opter pour ces soins.

Il est essentiel de discuter avec votre vétérinaire pour évaluer les options disponibles, et surtout d’observer les signes de douleur ou d’inconfort chez votre animal. Chaque situation est unique, et il est important de personnaliser les soins en fonction des besoins spécifiques de votre compagnon.

❖ Comment soulager la douleur ?

La gestion de la douleur est au cœur des soins palliatifs. Différents médicaments peuvent être utilisés pour soulager la douleur de votre animal, des anti-inflammatoires aux opioïdes, en passant par des thérapies plus novatrices (par exemple, administration d’anticorps monoclonaux pour l’arthrose). En

parallèle de thérapies médicamenteuses, des médecines complémentaires telles que l'acupuncture, l’ostéopathie, la phytothérapie ou les massages peuvent apporter un soulagement supplémentaire.

Votre vétérinaire vous aidera à identifier la meilleure option pour votre animal, tout en veillant à ce que le traitement ne crée pas d'effets secondaires indésirables. Vous pouvez également apprendre à repérer les signes de douleur chez votre animal, comme des changements de posture, des gémissements, ou un léchage excessif.

❖ Soins quotidiens et confort

Les soins palliatifs comprennent également des soins de soutien quotidiens, comme l’alimentation, l’hygiène, et l’adaptation de l’environnement de vie de votre animal. Par exemple, vous pouvez ajuster son lieu de couchage pour qu’il soit plus accessible et confortable (utilisation de tapis orthopédiques), ou l’aider à manger si ses capacités physiques sont réduites (surélévation des gamelles, repas fractionnés, etc.). Assurez-vous que votre animal ait un accès facile à l’eau, à la nourriture et à une zone calme pour se reposer.

La nutrition est un aspect crucial des soins palliatifs. Votre vétérinaire peut recommander des régimes spécifiques pour répondre aux besoins changeants de votre animal, par exemple un régime plus digeste ou plus riche en certains nutriments.

❖ L’importance du soutien émotionnel

Les animaux peuvent ressentir du stress ou de l’anxiété face à la maladie. Offrir un soutien émotionnel est essentiel pour leur bien-être. Maintenir des routines familières, leur parler doucement, et leur offrir des moments de câlins peuvent leur apporter du réconfort.

En tant que propriétaire, vous traversez également une période émotionnellement difficile. Il est normal de ressentir de l'inquiétude, de la tristesse, ou de la culpabilité. N’hésitez pas à parler de vos émotions avec votre vétérinaire ou à rejoindre un groupe de soutien. Prendre soin de vous est aussi important que de prendre soin de votre animal.

❖ Quand envisager l’euthanasie ?

L’euthanasie est une décision profondément personnelle et difficile. Lorsque les soins palliatifs ne suffisent plus à assurer une qualité de vie acceptable, elle peut être envisagée pour éviter des souffrances inutiles. Parfois, elle est la dernière option pour permettre à votre compagnon de partir

en paix, sans douleur, entouré des siens. Votre vétérinaire pourra vous aider à évaluer si l'euthanasie est la meilleure solution pour préserver la dignité de votre animal.

Les soins palliatifs permettent à votre animal de bénéficier d’une fin de vie paisible et sans souffrance inutile. En vous associant à votre vétérinaire, vous pouvez faire en sorte que chaque jour compte, en apportant à votre compagnon tout le confort dont il a besoin. Vous pouvez également mieux préparer

ce moment difficile, sachant que vous faites tout ce qui est possible pour lui. Gardez en tête que les soins palliatifs ne prolongent pas la souffrance, mais visent à rendre chaque moment plus agréable, dans le respect et la dignité. Vous offrez ainsi à votre animal une fin de vie empreinte de bienveillance, tout en étant soutenu dans cette période complexe.



Ressources complémentaires :

Association Française pour la Gériatrie Animale et les Soins Palliatifs (AFGASP) : créée en 2024, cette association offre des ressources à destination des propriétaires ayant des animaux en soins palliatifs (https://www.afgasp.com/dernier-voyage).

Solâme : une entreprise vétérinaire dédiée à l’accompagnement de la fin de la vie des animaux domestiques avec de nombreux articles de blog et autres ressources (https://www.solame.vet/). Le Dr vétérinaire Marie Cibot propose aussi des entretiens d’écoute & conseils à destination des familles pour les aider à accompagner leurs animaux en soins palliatifs.

Autres articles de vulgarisation sur les soins palliatifs pour les animaux :

https://www.esthima.fr/guide/soins-palliatifs-pour-soulager-son-animal-une-gestion-de-la-douleur-compatissante-et-humaine

https://www.hillspet.fr/pet-care/routine-care/caring-for-terminally-ill-pets?lightboxfired=true

Thèse vétérinaire sur le sujet des soins palliatifs : https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-03979085/file/A-2022-101.pdf

Comment prendre soin de votre perroquet !
Comment prendre soin de votre perroquet !

03/04/2023 - Conseils du vétérinaire

Conseils du vétérinaire

Comment prendre bien soin de votre… perroquet !Parmi les oiseaux qu’il est possible d’adopter à la maison, les perroquets ont la côte ! Le lien de proximité important qu’il est possible de créer avec eux, leurs couleurs chatoyantes ou encore la faculté de certaines espèces à parler sont autant de facteurs qui ont séduit nombres de familles françaises. Il existe de nombreuses espèces de perroquets de tailles variées et provenant de différents endroits dans le monde. Bien qu’il y ait des besoins spécifiques à certaines espèces, il existe des prérequis généraux indispensables pour bien s’occuper de votre perroquet. C’est le sujet que nous allons aborder ici. ❖ Particularités physiologiques :Les perroquets sont dotés d’une espérance de vie d’une à plusieurs dizaines d’année en fonction de l’espèce. Malheureusement, elle peut être largement diminuée en cas de non-respect chronique des besoins de ces oiseaux. A l’état sauvage, la journée d’un perroquet se sépare en quatre parties : un temps de sommeil de 10 à 12h, et un temps d’éveil séparé en trois (50% de déplacements et de recherche de l’alimentation (= foraging), 25% d’interactions avec les congénères et 25% de toilettage). Bien que ce partage de la journée soit difficile à reproduire en captivité, il est indispensable d’essayer de s’en rapprocher le plus possible pour limiter le risque de développement de problèmes comportementaux. ❖ Comportement et environnement :Les perroquets sont des animaux vifs et intelligents et ils sont souvent comparés à des jeunes enfants de 2 à 4 ans. Ils doivent donc vivre dans un environnement adapté et stimulant qui leur permettra de s’épanouir et de continuer à évoluer psychologiquement et physiquement.La cage doit être la plus spacieuse possible sans être trop encombrée afin que l’oiseau puisse s’y déplacer aisément. Elle doit être installée dans une pièce bien ventilée tout en étant à l’abri des courants d’air et des sources de fumées (fumées de cuisine, de poêle, de cheminée…). Elle peut être placée à proximité d’une fenêtre afin de fournir au perroquet la possibilité d’explorer son environnement. L’occultation d’un, voire deux côtés de la cage, permet à l’oiseau de se soustraire à la vue et d’apaiser le sentiment de stress inhérent à son statut de proie. En fonction du caractère de l’oiseau la cage doit être placé dans le lieu de vie principal (individu correctement socialisé) ou à l’écart des zones de passage fréquents (individu anxieux). La cage peut être agrémentée de perchoirs à l’intérieur ou au sommet, de quelques jeux et de cachettes. Les nichoirs sont à éviter afin de ne pas stimuler la ponte spontanée chez les femelles (notamment chez les petites perruches). Malgré ces aménagements, il est conseillé de laisser sortir votre perroquet le plus possible en journée et de lui fournir des perchoirs et des zones de jeu à l’extérieur de la cage également (exemple de l’arbre à jeux).Il y a plusieurs types de jeux que l’on peut proposer : des jeux de destruction (jouets en bois, en corde, branchages, cartons, papiers, coquilles d’huitre…), des jeux de précision à attraper (notamment des petits objets que le perroquet manipule entre ses doigts : bouchons, perles, petits bâtons…) et des jeux de réflexion dont font partie les jeux de foraging. Les jeux de foraging permettent de retarder la prise alimentaire et de reproduire le comportement de recherche de l’alimentation de l’oiseau en milieu naturel. L’alimentation n’est donc pas distribuée en gamelle mais cachée dans des jeux achetés dans le commerce (labyrinthe, coffre à clé, tuyaux à tourner…) ou faits maison (bac à sable, boulettes de papier, boites/tubes en carton, utilisation d’éléments végétaux comme la pomme de pin…).Les graines ne sont pas conseillées comme base de l’alimentation du perroquet. En effet, ce dernier va énormément trier et choisir les graines les plus appétentes, qui sont, en général les plus riches en graisses et carencées en minéraux et vitamines. A terme, cela peut favoriser l’apparition de certaines maladies comme l’aspergillose, la lipidose hépatique ou l’athérosclérose souvent mortelles au bout de quelques années. Des extrudés uniformes sont donc préférables car leur composition est standardisée et l’oiseau ne peut pas trier. Lorsque l’animal est habitué aux graines, il est nécessaire de faire une transition alimentaire qui peut prendre 1 à 2 mois avant qu’il n’accepte les extrudés. La quantité dépend de la marque des granulés et la ration est complétée quotidiennement par un mélange de fruits et légumes frais. Les oiseaux ont chacun leurs goûts, c’est alors au propriétaire de tester et découvrir ceux qu’ils préfèrent et d’essayer de les varier au gré des saisons.L’eau peut être distribuée en biberon ou gamelle. Il est également indispensable de proposer au perroquet une source d’eau lui permettant de faire sa toilette : bassine d’eau, sous le robinet ou la douche, brumisation… chaque perroquet a sa préférence. Ce bain quotidien est indispensable à la santé de sa peau et de ses plumes.L’exposition à une source d’UV peut être très bénéfique aux oiseaux vivant en captivité autant pour leur santé physique que mentale. Des ampoules spécifiquement conçues pour les oiseaux d’intérieur sont disponibles dans le commerce, mais lorsque cela est possible des sorties en vol libre ou en volière extérieure sont conseillées.❖ Médecine préventive :Il n’y a pas de vaccination obligatoire des oiseaux d’agrément et les traitements antiparasitaires sont envisageables lorsque cela est nécessaire et après l’examen de l’oiseau par un vétérinaire.A l’adoption, et notamment lorsqu’il y a déjà un ou plusieurs oiseaux à la maison, il est conseillé de réaliser un dépistage de certaines maladies contagieuses, voire mortelles pour certaines espèces de perroquets. En fonction de l’espèce il pourra être conseillé de faire un dépistage de la chlamydiose, de la maladie du bec et des plumes (PBFD), du polyomavirus ou de la maladie de dilatation du proventricule (PDD, bornavirus).❖ Reproduction : Les espèces de petite taille comme les perruches ou les conures sont sevrées entre 6 et 11 semaines et sont pubères vers 4 à 6 mois. Les espèces de taille moyenne comme le Gris du Gabon ou lesAmazones sont sevrées entre 12 et 16 semaines et sont pubères vers 3 ou 4 ans. Enfin, les perroquets de grande taille comme les grands Cacatoès et les Aras sont sevrés vers 4-5 mois et débutent leur puberté à 4-5 ans. Au moment de la puberté, un changement comportemental est observé et l’oiseau peut se montrer moins câlin, moins joueur, moins curieux et parfois avoir des pointes d’agressivité.Question curieuse : Qu’est-ce-que la mue d’un perroquet ?C’est lorsque le perroquet va perdre progressivement sur une courte période tout son plumage pour fabriquer des plumes toutes neuves. Les plumes en cours de croissance s’appellent des plumes de sang. C’est une période où l’oiseau est plus fatigué car ce processus demande beaucoup d’énergie. Il peut être conseillé de complémenter la ration de l’oiseau en minéraux, vitamines et en énergie afin de l’aider à passer cette étape. En temps normal, elle a lieu une fois par an lorsque la saison de reproduction est achevée. Références : SPEER BL. Current Therapy in Avian Medicine and Surgery. St Louis, Elsevier. 2016 : 908pVous pouvez retrouver cette fiche conseils en téléchargement, en cliquant ici.

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Les tiques piquent mais pas de panique !
Les tiques piquent mais pas de panique !

01/03/2023 - Conseils du vétérinaire

Conseils du vétérinaire

Les tiques piquent mais pas de panique !Avec des conditions de température et d’humidité favorables, le printemps et l’automne sont les deux saisons les plus propices à l’activité des tiques dans les sous- bois et... dans notre environnement proche !À noter que plus d’un quart des piqûres de tiques ont lieu dans les jardins des particuliers, selon les données de CITIQUE*.Les tiques se nourrissent du sang de l'animal ou de la personne qu'elles parasitent. À cette occasion, elles peuvent transmettre des agents pathogènes, comme ceux responsables de la maladie de Lyme. Le taux de tiques porteuses d’agents pathogènes dépend de la zone géographique considérée et peut varier de 5 à 30 %. ❖ Les différentes espèces de tiques :Les tiques sont des acariens. La larve de tique a seulement six pattes tandis que les stades nymphe et adulte en comptent huit. 900 espèces de tiques sont recensées dans le monde. Environ quarante d’entre elles se rencontrent en Europe et seules quelques-unes piquent les humains.Les tiques Ixodes ricinus (impliquées dans la transmission de la maladie de Lyme) sont les plus répandues, partout en France. Elles vivent dans des zones boisées et humides, les herbes hautes des prairies, les jardins et les parcs forestiers ou urbains.❖ Les maladies à tiques des chiens :La piroplasmose (ou babésiose) ;L'ehrlichiose et les anaplasmoses sont des maladies bactériennes ;La borréliose (appelée en médecine humaine maladie de Lyme) ;L'hépatozoonose, maladie parasitaire rare en France, est contractée via l’ingestion d'une tique.❖ Les maladies à tiques des chats :Les tiques peuvent transmettre la piroplasmose aux chats, ainsi que l'ehrlichiose et l'anaplasmose, mais il est exceptionnel que ces agents infectieux soient à l'origine d'une véritable maladie, sauf en cas d’immunodépression.❖ Les maladies à tiques chez les chevaux :A écouter : les podcasts « Piro-like » (Part. 1 à 5) de Santé Cheval par Epona Vet❖ Prévention :Éviter les promenades dans les environnements favorables aux tiques (herbes hautes, bois, lisières de forêts).Inspecter votre animal au retour de la promenade (tête, cou, plis de l’aine, pattes, aisselles, oreilles notamment).Traiter votre animal avec des insecticides/acaricides de façon régulière. De nombreux produits sont disponibles chez votre vétérinaire (colliers, sprays, pipettes, comprimés, etc.).Attention : lire attentivement la notice avant usage. Certaines molécules (pyréthrinoïdes) sont très toxiques pour les chats !❖ Une tique est fixée, que faire ?Agir rapidement (< 24h) car la probabilité de transmission d’agents pathogènes augmente avec le temps de fixation sur l’animal ou l’humain.Retirer les tiques avec un tire-tique (crochet spécial). Ne pas utiliser les doigts, ni une pince à épiler, ni mettre d'éther, ni brûler la tique : toutes ces manipulations peuvent favoriser le passage des agents pathogènes dans le sang de votre animal.La morsure de tique en elle-même est sans grande conséquence. Un antiseptique peut être appliqué après avoir retiré la tique.Surveiller l’état général de la personne ou de l’animal mordu durant plusieurs semaines.Question curieuse : Puis-je participer à la lutte contre les maladies transmises par les tiques ?CITIQUE* est un programme multi-partenarial de recherche participative pour mieux connaitre l’écologie des tiques et des agents infectieux qu’elles transmettent. Le programme cherche également à améliorer la prévention. Ne jetez pas la tique ! Signalez votre piqûre (ou celle de votre animal) soit sur l’application gratuite smartphone « Signalement TIQUE », soit via internet ou via le formulaire papier de signalement. Après avoir signalé la piqûre, vous pouvez envoyer la tique piqueuse par la poste (site internet ci- dessous).PiroGoTick est un projet de recherche participative auquel tout détenteur d’un ou plusieurs équidés peut participer (site internet ci-dessous). Pour en savoir plus :Le programme CiTIQUE : https://www.citique.fr/Le projet de recherche PiroGoTick : voir la page Facebook https://www6.inrae.fr/pirogotickSite de l’ESCCAP France :Fiche sur les tiques du chien et de chat : https://www.esccap.fr/arthropodes/tiques-risques-maladie-chien-chat.htmlFiche sur la piroplasmose : https://www.esccap.fr/maladies-vectorielles/piroplasmose-babesiose.htmlFiche « Nos recommandations » : https://www.esccap.fr/nos-recommandations-contre-les-parasites/546-printemps-c-est-le-moment-de-renforcer-la-vigilance-contre-les-tiques.htmlVidéos « Les bons conseils de Tony & Léon » :Les maladies à tiques du chien ! https://youtu.be/Z3GJTEg687gTuto : Tout savoir sur les tiques ! https://youtu.be/zqumtSpvjUIVidéo (en anglais) qui explique comment la tique (Ixodes ricinus) cherche une personne (ou un animal) et comment elle s’y prend pour piquer : https://youtu.be/_IoOJu2_FKEPodcasts de Santé Cheval par Epona Vet : https://eponavet.fr/podcast/Références : Sites internet cités dans cette fiche conseils.Vous pouvez retrouver cette fiche conseils en téléchargement, en cliquant ici.

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Comment prendre bien soin de votre poule !
Comment prendre bien soin de votre poule !

01/02/2023 - Conseils du vétérinaire

Conseils du vétérinaire

Comment prendre bien soin de votre poule !Depuis quelques années, la poule a le vent en poupe et elle colonise les jardins à la campagne comme en ville.Facilement apprivoisable et attachante, la poule est le nouveau NAC (Nouveaux Animaux de Compagnie) de cette décennie. Habituellement achetée en jardinerie, de plus en plus de poules réformées des élevages intensifs font l’objet de sauvetage en vue d’une retraite paisible dans les poulaillers familiaux. Au-delà de l’envie de l’avoir dans le jardin, l’acquisition de cette volaille productrice d’œufs est souvent justifiée par le désir d’une alimentation plus saine et du développement d’une certaine autosuffisance. ❖ Comportement et environnement :Les poules vivent en groupes hiérarchisés afin de garantir leur sécurité : la survie du groupe est dépendante de la bonne santé des individus qui le composent. Si un membre du groupe est malade, il représente un danger pour les autres. L’individu dominant peut alors faire preuve d’agressivité envers la poule jugée plus faible ou malade, allant du simple picage à la mise à mort. Il est donc nécessaire d’être vigilant vis-à-vis de ces comportements, et de séparer les individus plus faibles afin de les soigner et de ne les réintroduire dans le groupe qu’une fois rétablis. La hiérarchie est souvent remise en cause, notamment lors d’une nouvelle introduction ou lors de la mort d’un membre du groupe. Les poules communiquent entre elles grâce à tout un panel de vocalises pouvant exprimer une émotion, de la curiosité, un intérêt quelconque, pour appeler un/une congénère, pour alerter le groupe ou faire part d’un danger. L’observation de vos poules vous permettra à la longue de reconnaitre ces sons et de mieux les comprendre.Pour des raisons sanitaires et de bien-être animal, le lieu de vie des poules doit répondre à certains critères indispensables : offrir un espace suffisant, permettre le contrôle des paramètres d’ambiance, être facilement accessible pour faciliter le nettoyage et être adapté aux besoins spécifiques de la poule pour prévenir les maladies. L’espace de vie est séparé en deux, une zone intérieure (le poulailler) pour permettre à la poule de s’abriter, de se reposer, de se percher et de dormir, et une zone extérieure pour lui permettre d’avoir une activité physique.Idéalement, le poulailler doit être équipé de perchoirs en bois placés à environ 50 cm du sol, de pondoirs installés dans la partie la plus sombre du poulailler (2 pondoirs pour 4 poules). L’espace doit être adapté au nombre de poules pour limiter les sources de stress et d’agressivité et pour des raisons hygiéniques. Un sol facile à nettoyer et désinfecter, comme le bois ou le béton, est préférable. Enfin, la présence d’un système de ventilation (volets, grilles d’aération...) permettra d’avoir un certain contrôle de la température et de la qualité de l’air en cas de besoin.La partie extérieure doit offrir au minimum une surface de 4m² par poule, idéalement enherbée, et offrir des zones d’ombres et des abris pour se protéger des attaques de prédateurs tels que les rapaces.La présence d’un bain de sable est également importante pour leur confort. Le point d’eau et l’aire d’alimentation doivent être le moins possible accessible aux oiseaux sauvages.❖ Particularités physiologiques :La poule a une espérance de vie de 10 à 12 ans en moyenne. Il existe de nombreuses races de poules aux gabarits très variés, allant de quelques centaines de grammes jusqu’à 4-5 kg.C’est un oiseau omnivore aux besoins énergétiques importants, principalement fournis par des glucides et des matières grasses. La ration doit être composée d’un aliment complet équilibré sous forme de granulés, éventuellement complétée par un mélange de graines distribué 2 à 3 fois par semaines, et par de la verdure ou des crudités, source d’enrichissement environnemental. La distribution de « restes de tables » impropres à la consommation humaine est vivement déconseillée.Une source de calcium complémentaire doit aussi être proposée en période de ponte, ainsi que des particules minérales non solubles, appelée grit, qui doit aider la poule dans sa digestion.❖ Médecine préventive :L’utilisation de médicaments pour prévenir ou traiter des maladies parasitaires est vivement déconseillée sans l’avis d’un vétérinaire. En effet, des résidus de ces médicaments peuvent se retrouver dans les œufs ou dans les muscles de la poule, et leur consommation peut entraîner des répercussions sur la santé humaine. Seuls quelques médicaments sont autorisés chez ces animaux producteurs de denrées et leur utilisation nécessitent parfois la mise en place de temps d’attente avant de pouvoir consommer de nouveau leurs produits (œuf, viande).❖ Reproduction :La poule commence à produire des œufs dès 18 semaines, mais en l’absence d’un coq ils ne seront pas fécondés. La poule n’ira alors pas les couver, à l’exception de certaines races, comme la poule Soie, qui sont prédisposées aux couvades (fait de couver un œuf non fécondé). La stérilisation de la poule et du coq est difficile en pratique et est rarement dans l’intérêt de l’animal, elle est donc en pratique très peu réalisée.Question curieuse : Qu’est-ce que la grippe aviaire ?La grippe aviaire est une zoonose grave et contagieuse causée par un virus porté par les oiseaux. Les risques de contamination des volailles d’élevage sont les plus importants lorsque les oiseaux sauvages migrateurs transitent par la France (dans l’ouest principalement) : en automne, lorsqu’ils s’envolent vers des pays plus au Sud, et au printemps lorsqu’ils reviennent en Europe. La contamination entre les oiseaux se fait par les fientes et les migrateurs peuvent disséminer le virus et créer de nouveaux foyers le long des couloirs de migration rien qu’en volant au-dessus d’un élevage ou d’un poulailler. Il est donc conseillé de confiner les poules et les autres volailles domestiques pendant ces périodes afin de les protéger de toute contamination.(1) L’acronyme NAC regroupe des petits mammifères, des reptiles, des poissons, des oiseaux, etc. Références :GREENACRE CB, MORISHITA TY. Backyard Poultry Medicine and Surgery, A Guide for Veterinary Practitioners.Ames, Wiley Blackwell, 2015 : 345p.Vous pouvez retrouver cette fiche conseils en téléchargement, en cliquant ici.

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L'arthrose chez le chat et le chien
L'arthrose chez le chat et le chien

02/01/2023 - Conseils du vétérinaire

Conseils du vétérinaire

Qu’est-ce que l’arthrose ?C’est une maladie articulaire chronique, évolutive et irréversible fréquente, observée chez 40% des animaux âgés (mais aussi chez les plus jeunes). Elle se traduit par une dégénérescence du cartilage qui enrobe l’extrémité des os, réduisant ainsi la mobilité de l’articulation concernée. Stopper son évolution est impossible, mais il est important de savoir détecter les signes précoces afin de freiner sa progression. ❖ Quels sont les facteurs prédisposants ?A mesure que les animaux vieillissent, la probabilité qu’ils souffrent d’arthrose augmente, mais d’autres facteurs entrent en cause dans ce phénomène : l’obésité, l’alimentation inadaptée, la génétique, les traumatismes ultérieurs (fractures, problèmes musculaires, tendineux, maladies...), l’exercice trop intensif pendant la croissance, les anomalies génétiques et la race (les chiens de grandes tailles ou lourds sont plus susceptibles d’être atteints d’arthrose, mais aussi les petits chiens avec des luxations des rotules par exemple).❖ Mon animal souffre-t-il d’arthrose ?Des signes montrant que votre animal a des rhumatismes peuvent vous alerter et vous conduire à aller consulter. Par exemple : une boiterie après un effort au début de la maladie puis au réveil, une gêne quand vous le touchez, il court moins, il parait « raide », n’arrive plus à monter sur le canapé ou emprunter les escaliers, se lèche ou se mordille des parties spécifiques du corps, il mange moins, dort plus, joue moins. Il peut haleter aussi ou être plus agité, devenir grincheux. Les chats ne sauteront plus sur les meubles, urineront parfois à côté de la litière, ne chasseront plus et feront moins leurs toilettes (aspect négligé).En manipulant les articulations de votre animal, l’examen clinique mettra en évidence les raideurs, les douleurs ou les craquements. Des radiographies permettront d’évaluer le stade de l’arthrose et de savoir quel traitement instaurer. Pour les grandes races prédisposées, il est utile de dépister précocement les défauts articulaires afin d’anticiper et parfois de traiter avant que le stade ne soit trop avancé.Aucune douleur n’est normale ; si vous repérez des signes de douleur, c’est qu’elle dépasse celle que nous serions en mesure de supporter, donc n’hésitez pas à consulter.❖ Quels traitements ?Un des points importants du traitement consiste à réduire l’inflammation : des antiinflammatoires pourront être prescrit en cures ou en continu en fonction de l’état général de votre animal et du stade de la maladie (lors de traitements au long de terme, il convient de vérifier le bon fonctionnement des organes internes afin de déterminer le traitement le mieux toléré).Il existe cependant d’autres thérapies qui aideront à réduire considérablement la dégénérescence et la douleur : les chondro-protecteurs administrés quotidiennement, une alimentation spécifique pour le bien être articulaire et pour éviter le surpoids, l’huile de chanvre, la physiothérapie (laser, électrostimulation, ondes de choc, massages, étirements...), l’hydrothérapie (tapis roulant aquatique), l’ostéopathie, l’acupuncture...Dans certains stades avancés, des chirurgies peuvent parfois être envisagées.Question curieuse : Comment puis-je aider mon animal ?Le couchage doit être souple (matelas à mémoire de forme) et isolé du sol pour éviter humidité,Refroidissement et raideurs musculaires (utiliser une petite couverture en hiver).Placer la gamelle au sol et la relever légèrement pour que l’animal n’ait pas à se baisser.Privilégiez les tapis dans la maison, sur son parcours habituel et devant les gamelles pour éviter les glissades.L’exercice doit être régulier, progressif et avec modération. Privilégiez plusieurs petites promenades sur terrain souple plutôt qu’une grande. Pas d’exercice violent avec les copains chiens, pas de lancer de balle ou de balade à vélo.Nager ou marcher dans l’eau pendant de courts exercices est une très bonne thérapie mais l’eau doit être tiède.Les étirements des articulations en douceur et l’application de chaud sont efficaces également.Les massages relaxants améliorent la circulation sanguine musculaire, soulagent les tensions et réduisent le stress et l’anxiété comme pour nous ! Pour en savoir plus :Tony et Léon : Vidéo Arthrose de mon chien et mon chat > https://www.youtube.com/watch?v=x7kW2xo3QfQTony et Léon : Vidéo Rééducation, l’arthrose du chien > https://www.youtube.com/watch?v=JlqaY1rM2VUAlforme : l’arthrose du chien et du chat > https://www.alforme.fr/page/arthrose-chien-et-chat-27#:~:text=Dans%20le%20cadre%20d'un,acc%C3%A9l%C3%A9rant%20le%20processus%20anti%2DinflammatoireZoetis : examens orthopédiques des chiens et des chats et nouvelles actualités scientifiques > https://www2.zoetis.fr/pathologies/chiens/douleurs-osteoarthrosiquesNational Géographic : Comment les hommes et les animaux ressentent la douleur > https://www.nationalgeographic.fr/animaux/comme-les-hommes-les-animaux-ressentent-la-douleur#:~:text=Les%20mammif%C3%A8res%20partagent%20un%20syst%C3%A8me,de%20l'%C3%A9volution%20et%20auteurRéférences : Sites internet cités dans cette fiche conseils.Vous pouvez retrouver cette fiche conseils en téléchargement, en cliquant ici.

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Comment prendre soin de son caméléon casqué !
Comment prendre soin de son caméléon casqué !

12/12/2022 - Conseils du vétérinaire

Conseils du vétérinaire

Comment prendre bien soin de votre... caméléon casqué !Le caméléon casqué du Yémen (Chamaeleo calyptratus) a connu un succès fou en animalerie à la suite de la parution d’un dessin animé très apprécié des enfants il y a quelques années.Malheureusement, il s’agit d’une espèce de reptile aux besoins environnementaux très strictes et, en général, réservé à un public averti. Ainsi, de nombreux caméléons n’ont pas survécus à cette mode, faute d’un milieu de vie adapté. Au-delà de leur apparence adorable, il faut s’interroger sur les besoins de ces animaux exotiques avant de se lancer dans l’aventure de l’adoption d’un caméléon. Voici quelques clés pour mener à bien votre projet et garantir la bonne santé de votre caméléon casqué. ❖ Comportement et environnement :Les caméléons sont des animaux territoriaux. Ainsi, il ne faut jamais mettre deux caméléons mâles dans le même terrarium, et la cohabitation entre mâle et femelle ne doit être permise qu’en période de reproduction. Le caméléon casqué est un reptile plutôt calme et peu agressif. Pour autant, il est timide et sujet au stress, il est donc conseillé d’éviter les manipulations si cela n’est pas nécessaire.Ce sont des reptiles arboricoles, ils ont donc besoin d’un terrarium plus haut que large. Pour un individu adulte, un terrarium d’au moins 1 m à 1m40 de haut sur 70 à 80 cm de côté est conseillé. Les terrariums en verre peuvent être une source de stress pour l’animal qui peut potentiellement être effrayé par son reflet. Il peut être alors conseillé de l’installer dans un terrarium partiellement ou totalement grillagé, voire dans une volière. Lorsque cette option est choisie, il peut être plus difficile de contrôler les paramètres d’ambiance du milieu de vie (température et hygrométrie). Le substrat idéal doit permettre l’absorption de l’humidité : un mélange d’humus, de la tourbe, ou encore de l’écorce de pin sont recommandés. L’installation d’une ou plusieurs plantes naturelles dans le terrarium telles qu’un ficus, une scheffléra, un monstera ou un pothos, permet au caméléon de parcourir l’intégralité de son milieu de vie et d’y trouver de nombreuses cachettes. Des lianes et de grandes branches peuvent parfaire le décor. Le caméléon est un reptile diurne et a besoin d’une source de lumière et d’UV adaptée à ses besoins. Le caméléon étant une espèce tropicale, une lampe bulbe ou un néon UV 5.0 sont requis. La source de lumière, couplée à une source de chaleur est installée au sommet du terrarium, à une vingtaine de centimètre du point le plus haut sur lequel le caméléon peut grimper (sommet d’une plante, plateforme...). La photopériode est de 12 heures. La température au point le plus chaud, en haut du terrarium, est comprise entre 35 et 37°C et la température au sol est autour de 21 à 22°C. La nuit, la température est en moyenne de 20°C. Le caméléon ne s’hydrate qu’avec des gouttes d’eau. Un système de goutte à goutte peut être installé dans le terrarium, mais il est aussi possible de brumiser les plantes et l’animal s’abreuve alors avec les gouttes formées au bord des feuilles. Le système de brumisation permet de maintenir l’hygrométrie du terrarium autour de 50 %.Attention, une humidité trop importante peut être à l’origine de nombreux problèmes de santé. Une bonne ventilation du milieu est donc indispensable.En période estivale et lorsque la météo le permet, il est conseillé d’installer votre caméléon en extérieur, les UV du Soleil étant bien plus efficaces que n’importe quelle lampe.❖ Particularités physiologiques :Le caméléon casqué a une espérance de vie de 5 à 7 ans. Il atteint sa taille adulte vers 1 an et on observe un dysmorphisme sexuel. Le mâle est plus grand (jusqu’à 50 cm, contre 30 cm pour la femelle), il arbore un casque très prononcé à l’âge adulte et des éperons sur les pattes arrière. Il pèse de 100 à 150 g et la femelle de 50 à 100 g.Le caméléon est majoritairement insectivore (grillons, criquets, vers de farine, blattes, teigne de ruche...) mais peut manger occasionnellement des végétaux (endives, pissenlit, mâche, salade...). Il est possible de lui proposer une large gamme d’aliments bien que certains doivent être utilisés avec parcimonie (aliments trop gras, aliment avec un ratio phospho-calcique inadapté).On distingue 3 stades de développement chez le caméléon :Au stade de juvénile, il est nourri quotidiennement de petits insectes. Une complémentation calcique quotidienne est nécessaire et vitaminique trois jours par semaine.Au stade sub-adulte, il est nourri d'insectes de calibre plus élevé quotidiennement, à l'exception d'une journée de jeûne par semaine. Une complémentation minéralo-vitaminique est conseillée deux à trois fois par semaine, directement sur l’alimentation.L’adulte peut être nourri avec une quinzaine de gros insectes par semaine en respectant un à deux jours de jeûne par semaine. Une complémentation minéralo-vitaminique est conseillée une à deux fois par semaine.❖ Médecine préventive :Il n’y a pas de vaccin obligatoire chez les reptiles. Cependant, un bilan de santé annuel chez le vétérinaire est recommandé.❖ Reproduction :La gestation dure 1 à 3 mois et les femelles pondent entre 15 et 60 œufs par couvée dans un substrat adapté (mélange 1/3 terreau, 1/3 tourbe et 1/3 sable). Lorsqu’elle est gestante, la femelle a une couleur vert foncé avec des taches jaune orangé sur le corps. La ponte laisse la femelle caméléon très affaiblie et une surveillance rapprochée de son état ainsi qu’un apport plus important d’eau et de nourriture est conseillé dans les jours qui suivent.Question curieuse : Pourquoi le caméléon change de couleur ?La peau du caméléon est composée de cellules particulières, appelées chromatophores : qui contiennent des pigments de différentes couleurs (rouge-orange, jaune, brun-noir) ; et appelées iridophores : contenant de très petits cristaux qui vont réfléchir la lumière de manière différente en fonction des situations et produire des couleurs flamboyantes. Contrairement à ce que l’on pense, le caméléon change de couleur pour exprimer ses émotions et communiquer avec ses congénères plutôt que pour se camoufler dans son milieu. Quand le caméléon est stressé ou qu’il est en parade amoureuse, ses couleurs sont vives et foncées. Plus il est calme et détendu, plus ses couleurs sont douces. Pour en savoir plus :Le nourrissage du caméléon : https://www.youtube.com/watch?v=PbxlgtsaEW4Le milieu de vie du caméléon : https://www.youtube.com/watch?v=SRxLNq6ZlIYLa naissance d'un bébé caméléon : https://www.youtube.com/watch?v=qob_jEXMQgIRéférences :1. GIREG A. Atlas de terrariophilie volume 3 - Les Lézards. 3ème éd. Animalia Edition, 2013 : 192p.Vous pouvez retrouver cette fiche conseils en téléchargement, en cliquant ici.

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